RNS 2015. Vichy, c’est fini : cap sur 2055 !

La RNS 2015, c’est fini. Pour Olivier Ramanana-Rahary, président du Comité exécutif national de l’événement, l’heure est déjà aux premiers bilans et aux vœux pour l’avenir.

Au micro de la RNS 2015 : Olivier Ramanana-Rahary (Photo Menakely Menabe)

En arrière-plan, Olivier Ramanana-Rahary lors de la RNS 2015 (Photo Menakely Menabe)

La RNS 2015 était un peu particulière (quarante ans !) Vous étiez-vous fixé des objectifs particuliers pour l’occasion ?

« Nous avions souhaité montrer des améliorations visibles pour saluer le 40ème anniversaire. Ce qui a été réalisé d’abord dans les domaines relevants de la technologie : grand écran led dans le Palais des Sports et application smartphone pour suivre l’événement en direct. Ensuite, le livre album racontant les 40 ans de la RNS a été publié. Il fait 290 pages et bénéficie des regards croisés de quelques observateurs privilégiés. C’était enfin l’occasion pour la nouvelle équipe élue d’étrenner son organisation en tenant compte de l’expérience des anciens tout en s’orientant vers la prise en mains par les nouvelles générations. »

La RNS 2015 en chiffres, ça donne quoi ?

« Au total, plus de 6000 personnes sont venues visiter ou participer à la RNS dont un peu plus de 1600 sportifs licenciés dans les huit disciplines représentées (football, basket-ball, volley-ball masculin et féminin, arts martiaux, natation, pétanque, tennis et tennis de table). Vingt exposants se sont installés au village de Madagascar ainsi que sept restaurateurs à travers tous les sites occupés par la RNS. Les soirées jeunes ont été animées par quatre DJ dont l’un venait des Etats-Unis et un autre d’Espagne. Ils ont attiré 750 fêtards. La soirée du Palais des Congrès de Vichy a vu se succéder deux orchestres et quatre artistes dont trois venaient de Madagascar pour l’occasion : Bodo, Melky et Mamy Be. Elle a réuni mille spectateurs dont une cinquantaine de VIP.
Enfin, plus de cent bénévoles ont contribué à l’organisation dont cinquante étaient déjà présents lors du séminaire de démarrage au mois d’octobre. Certains n’ont pas encore vingt ans et d’autres sont sexagénaires. »

RNS 2015

(Photo Menakely Menabe)

Quel est le meilleur souvenir que vous garderez de cette RNS 2015 (à titre personnel) ?

« Beaucoup de belles images resteront gravées dans ma mémoire dont quelques-unes très émouvantes, et certaines très chargées en symboles. Mais ce qui me marque le plus ce sont les huit dernières secondes de la finale de basket-ball masculin pendant lesquelles Ascam Lyon, l’équipe gagnante de la RNS 2015, a remonté quatre points. Ça montre qu’il faut se battre jusqu’à la dernière seconde pour vaincre. »

Un regret ?

« Pas de regrets particuliers lorsqu’on a donné le meilleur de soi, lorsqu’on est entouré d’une très belle équipe dotée de compétences avérées, motivée, prenant des initiatives, trouvant des solutions à des situations ou des problématiques quelque fois complexes et sachant prendre les bonnes décisions malgré les incertitudes. »

Il semblerait que la qualité des repas n’ait pas fait l’unanimité. Pensez-vous qu’il y ait des progrès à faire sur ce plan là ?

« La restauration à la RNS fait partie des domaines très réglementés et obéissant à des normes strictes pour être autorisée. Outre une sélection organisée par le Comité National d’Organisation, il a fallu trois réunions avec le Sous-préfet de Vichy et les équipes des forces de l’ordre, gendarmerie, police, pompiers, protection civile et croix rouge, urgence hospitalière, services vétérinaires de la Préfecture de l’Allier pour garantir la couverture des risques liés à l’hygiène et la sécurité en particulier dans le domaine de la restauration. Tous les restaurateurs sélectionnés sont inscrits au registre des métiers et disposent d’une autorisation de la préfecture de leur siège pour exercer. J’ai régulièrement pris mes repas auprès de ces traiteurs et en suis satisfait. Les prix demeurent raisonnables et c’est un bonheur de goûter aux plats typiques du pays. Sans vouloir faire de pub, j’espère que Tsara Tsiro reviendra proposer ses nems l’an prochain. D’autres m’ont signalé la qualité des « tongotr’omby ». Bien sur, certains aspects demanderont une amélioration, la fourniture électrique par exemple, et c’est une force de la RNS de bénéficier de ces retours d’expérience pour procéder à son amélioration continue. »

RNS 2015

(Photo Menakely Menabe)

Pensons à 2016. Sait-on déjà quelle ville accueillera la prochaine RNS ? Comment se fait ce choix ?

« Nous avons quelques candidats sérieux avec lesquels les tractations sont bien avancées pour le moment. Nous devons, hélas, garder confidentielles ces informations avant la mise en place de l’organisation car de nombreux  concurrents profitent de la venue des milliers de visiteurs pour mettre en place leur business personnel, réservant les salles et les boîtes de nuit, organisant de la restauration sauvage… »

Toujours sur 2016 : est-ce que l’organisation prévoit de faire évoluer la RNS ? Si oui, dans quelles directions ? Avec quelles nouveautés ?

« Il est maintenant inscrit dans les gènes de la RNS d’innover chaque année tout en consolidant les acquis. Le domaine technologique nous réservera sûrement de nouvelles surprises. Peut-être aurons-nous des retombées de la relation avec l’Etat malgache initiée cette année, les deux ministres présents ainsi que la directrice de la diaspora appuieront, espérons-le, en ce sens . La communication, qui a déjà beaucoup évolué, prendra une nouvelle dimension. La culture apportera également sa part d’innovation car nous avons la chance de travailler avec les associations les plus représentatives comme le Fi.Mpi.Ma (association des mpikabary), Havatsa Upem (association des poètes et des écrivains), des représentants au plus haut niveau de l’académie malgache ou l’association Kolo qui organise la dictée Soratononina. »

RNS 2015

(Photo Menakely Menabe)

Et maintenant : 2055. Dans quarante ans, la RNS fêtera ces 80 ans. Impossible de se projeter si loin mais, si vous aviez le pouvoir de décider le futur, à quoi ressemblerait la RNS ?

« Il faut effectivement être doté d’un important savoir faire en prospective pour projeter si loin. Mon souhait est que les fondamentaux de la RNS demeurent : sa devise « firahalahiana vao fifaninanana », la fraternité prime sur l’esprit de compétition, ses valeurs liées à celles du pays et des traditions d’origine : le respect, la solidarité, la bienveillance, l’exemplarité. Je souhaite aussi que le modèle économique résiste ou du moins évolue assez sereinement pour que la RNS continue d’exister, que les bénévoles se lèvent nombreux pour pérenniser cette manifestation, belle et symbolique et qu’elle reste ouverte aux évolutions sociétales et techniques de cette époque. »

Un mot du président à adresser à tous ceux qui ont participé à la RNS 2015 (sportifs, associations, bénévoles, spectateurs, artistes, partenaires…) ?

« Un grand merci à tous, « big up » auraient dit les jeunes de l’organisation. Car la RNS c’est d’abord toutes les parties prenantes. Vous avez permis un très beau cru 2015. La préparation de la prochaine édition a déjà démarré. Bonne préparation à tous. L’avenir appartient à ceux qui le rendent meilleur. »


Les résultats de la RNS 2015