Pour que votre avis compte, donnez-le !
|Avant de pouvoir défendre une opinion, encore faut-il pouvoir l’exprimer. C’est la chance qu’offre la « consultation en vue des États généraux de la Diaspora de Madagascar ». Grâce à elle, chacun a le pouvoir d’apporter sa contribution, de partager ses idées ou même de manifester son désir d’engagement auprès de son pays d’origine. Grâce à elle, plus personne ne pourra dire « j’aimerais agir pour Madagascar mais seul je ne peux rien faire ». Explications.

La consultation de la diaspora malgache est à portée de clics : sur Facebook
Les états généraux de la diaspora malgache, c’est quoi ?
Commençons par ce petit rappel. Le MCF en parlait il y a deux semaines : à l’initiative de Jean Razafindambo, un certain nombre de membres de la diaspora malgache veulent inviter tous leurs compatriotes du monde entier à se rassembler. Objectifs : venir en aide au pays d’origine. Comment ? En fédérant les hommes, les femmes, l’imagination, l’énergie et les bonnes volontés, mais aussi en exerçant une pression sur les dirigeants de Madagascar et des autres pays. Les états généraux doivent être l’outil de cette ambition non partisane (tous les détails dans l’interview de Jean Razfindambo).
Pourquoi une consultation ?
Pour l’heure, ces états généraux de la diaspora malgache n’ont ni dates, ni organisation, ni budget. Tous ces points seront mis en chantier à la fin du mois à l’occasion de la réunion d’un comité restreint rassemblant des Malgaches d’Amérique, d’Europe et d’Afrique.
Pour que cette événement très attendu ne tourne pas à la parlote et à la perte du temps, elle doit être préparée en amont. Jean Razafindambo a donc lancé il y a trois jours une grande consultation sur Facebook. L’objectif de ce questionnaire est de savoir : 1-Qui sont les Malgaches expatriés qui s’intéressent au présent et à l’avenir de leur pays d’origine ? 2-Qu’attendent-ils de ces états généraux ? 3-Quelles propositions ou suggestions ont-ils à faire ? 4-Jusqu’à quel point sont-ils prêts à s’impliquer dans l’aventure ? Les réponses à ces grandes questions fourniront aux organisateurs la matière première de leurs réflexions et leur permettront de définir les grands axes de travail.
A quoi ressemble le questionnaire ?
Cette « consultation en vue des États généraux de la Diaspora de Madagascar » comporte une petite quarantaine de questions. Pour le remplir, compter une vingtaine de minutes. Et vingt minutes, c’est peu, surtout quand ça n’engage à rien : le questionnaire est anonyme (tout juste propose-t-il à ceux qui le veulent de laisser une adresse mail pour être tenus informés de la suite des événements).
Quatre types de questions :
-Celles qui portent sur les caractéristiques du sondé : âge, sexe, pays, nationalité(s), catégorie socio-professionnelle…
-Celles qui tentent de dessiner un constat : quel regard porte le sondé sur la diaspora malgache et sur les difficultés qu’elle rencontre ? …
-Celles qui appellent aux contributions : comment impliquer davantage la diaspora en faveur de Madagascar et dans l’organisation de futurs états généraux ? Quels devraient être les enjeux des états généraux ? …
-Celles qui demandent un avis sur des points précis : pour ou contre le droit de vote de la diaspora malgache ? Pour ou contre la représentation des expatriés à l’assemblée nationale de Madagascar ?
Tout ça pour quoi ?
Certains reprocheront (ou reprochent déjà) à ce questionnaire de ne pas aborder les questions concrètes, de ne pas entrer assez dans le vif du sujet. Ce serait oublier un peu vite sa vocation première : servir de document de travail dans l’optique d’un mouvement qui reste à créer de toute pièce et qui veut s’inscrire dans la durée. Grâce à lui, la diaspora malgache pourra compter ses forces, envisager son organisation, cerner ses priorités, puis définir ses objectifs. Le tout avec l’impérieuse nécessité d’éviter le piège de lé récupération politique.
Pour que ces états généraux ne deviennent pas le jouet de tels ou tels politiciens, c’est à la diaspora malgache de s’en accaparer, de se les approprier, d’en faire sa chose. Première et modeste étape de cette démarche volontaire : la consultation.